INFEAU N015 Juin 2004
Des vessies pour des lanternes
Dans le bulletin municipal n0200 mai/juin 2004, page 34, un article intitulé
Eau municipale,
Eau vitale
Il est dit, dans le souci dune meilleure gestion de la ressource, que la municipalité a réduit sa consommation deau, ceci après négociation du forfait avec la Stéphanoise des Eaux. Ce forfait est passé en effet de 2,37 millions de M3 à 1,91 million, ce qui laisse supposer une réduction de consommation de 458000 M3.
Ce quoublie de préciser larticle, cest que bizarrement la facture deau de la municipalité ne changera pas, contrairement à ce que lon pourrait penser. Mr Barbier avait dailleurs donné cette précision lors dune réunion à lépoque ou Eau et SErvicEs Publics navait pas encore été évincé du dialogue.
La véritable explication de cette soit- disante économie réside dans la suppression de la tranche supérieure de la dégressivité, tranche appliquée pour les consommations supérieures à 1.500.000 M3 avec une réduction de 75%
(Eau et Services Publics, dans son recours auprès du Tribunal administratif a dénoncé cette clause la considérant comme abusive, la ville de St-Etienne étant seule bénéficiaire de cette réduction ...)
Cest à la suite de la renégociation quinquennale que cette
tranche vient dêtre supprimée (ainsi la ville se meuelle
à labri de toute décision du tribunal sur ce point) et le
petit tableau qui suit fait la démonstration du montage élaboré
pour arriver à ce nouveau forfait qui permet de continuer à payer
au même montant les nouvelles consommations . Ainsi lintérêt
du délégataire est sauvegardé ~
( nous tenons à la disposition des usagers un tableau de calcul qui démontre
ce résultat )
Les sommes calculées avant la renégociation et après sont pratiquement identiques. Et le nouveau forfait nest pas une réduction de la consommation mais tout simplement lajustement nécessaire consécutif à la suppression de la dernière tranche.
Cest scandaleux de présenter ainsi la conséquence dune nouvelle disposition purement technique, qui encore une fois ne change rien sur le plan financier et de laisser croire que lon a réduit les consommations.
G. Massard
Secrétaire « Eau et Services Publics »
DEMANDE DENQUETE PARLEMENTAIRE
Le 27 janvier a eu lieu à lAssemblée Nationale, à linitiative de parlementaires Verts et Communistes, une réunion regroupant parlementaires, élus locaux et associations de défense de leau sur le thème:
- dénonciation de certaines clauses des contrats eau/assainissement passées par les collectivités avec les grands groupes gestionnaires (CGE, Lyonnaise, Bouygues) qui permettent laccumulation de profits considérables et des opérations frauduleuses dénoncées dans le livre les vérités inavouables de JL. TOULY cadre salarié de la C.G.E.;
- demande de création dune commission denquête parlementaire sur la gestion de ces fonds par la C.G.E.
La demande de cette commission a été déposée par 7 députés, sans grand espoir daboutissement dans les conditions politiques actuelles où tout est basé sur le libéralisme total de léconomie de marché.
- Appel à manifestation à Paris pour dénoncer ces pratiques.
Cette manifestation a eu lieu le 1er Mai devant les sièges de la C.G.E. et de la Lyonnaise, malheureusement sans grand succès: une centaine de représentants dassociations. Il est vrai que ce jour-là beaucoup étaient mobilisés pour la grande manifestation syndicale.
Malgré les difficultés, il semble quil y ait une prise de conscience des usagers et de certains élus sur la nécessité de la gestion en régie, meilleur moyen déviter tous les pièges des contrats signes avec ces sociétés au détriment des usagers.
Leau dont chacun saccorde à reconnaître comme un produit vital pour lhumanité ne doit pas servir à des spéculations financières.
LEAU POUR. LA VIE ET NON POUR LES PROFITS
ET NOTRE APPEL AIJPRES DU TRIBUNAL ADMIMSTRATIF?
Nous rappelons que nous avons fait appel de la décision du Tribunal Administratif de Lyon considérant comme légale la redevance dutilisation du domaine public qui coûte àtous les usagers desservis par la SSE et en particulier aux Stéphanois 3F./M3.(0,46 C)
Nous considérons que cette redevance, encaissée par la SSE pour se rembourser des droits dentrée versés à la ville (droits qui nont jamais servis pour leau) doit donc être considérée comme illégale.
Le Tribunal Administratif nous a informé en septembre 2003 que le dossier était clos pour la partie argumentaire de chacun des intervenants.
En principe, après la clôture du dossier, le jugement intervient dans les deux ou trois mois qui suivent. Nous sommes donc étonnés, huit mois après, dêtre sans nouvelle. Que faut-il en penser?
-3ugement difficile?
-Conséquences importantes?
Il nous semble que si notre demande était injustifiée, le T.A. ne mettrait pas aussi longtemps pour nous débouter.
Ne spéculons pas .. Attendons.
IX~ème AQUAREVOLTE
Cette année le congrès de la coordination des associations de consommateurs deau (CACE) a lieu le 12 juin à Grenoble, ville symbolique sur la privatisation et la corruption concernant la gestion de leau.
Grenoble est aujourdhui revenue à la gestion directe.
AU SUJET DES COMPTEURS DEAU
Les compteurs deau soulèvent de multiples questions:
- Quand doit-on les changer?
- Quelle tarification?
- Qui doit les gérer?
Il faut dabord préciser quaucun texte de loi prévoit une durée légale de fonctionnement dun compteur. Il y a donc là un flou qui permet aux sociétés gestionnaires de décider à leur guise de leur durée dutilisation. Elle est variable suivant les contrats et fixée en général par les règlements de service: 10, 12, 15 ans. Ceci permet pour ceux qui sont propriétaires de leur compteur et qui lestiment en bon état, de refuser son remplacement.
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La question de la tarification dépend là encore du bon vouloir du gestionnaire. Autant de contrats, autant de tarifs de location différents. Dans tous les cas cette tarification est une source de profits importants. De plus, le tarif de location nest pas toujours clairement indiqué sur la facture. Il est souvent intégré à la part fixe. Ce qui va à lencontre dune facture transparente.
Quant à la gestion, les contrats prévoient quils doivent être gérés par la société délégataire.
Cette situation ne serait pas extravagante si la location nétait pas aussi chère. Par exemple, une location de 18€29 (120 F.) lan, sur une durée de quinze ans, rapporte 274 €41 ( 1800 F) pour un compteur que nous estimons à 60€98 (400 F.) valeur dachat
dachat
Nous avons tort ? Alors, Messieurs les gestionnaires, montrez-nous vos factures
Pierre-Louis BERTHON
LAgence de lEau Rhône-Alpes-Méditerranée &
Corse
Bien quappartenant à lagence Loire-Bretaqne, nous avons au titre dassociation CACE, participé à une réunion dinformation le 4/05/04 dans les locaux de lAgence Rhâne-Alpes-Méditerranée& Corse. Etablissement Public dEtat, placé sous la tutelle du Ministère de lEconomie et du Développement Durable et du Ministère des Finances, lagence a ses objectifs et programmes dintervention financière définis dans les SDAGE (Schémas Directeurs dAménagement et de Gestion des Eaux).
Son but est dinitier une utilisation rationnelle des ressources de leau, de lutter contre leur pollution et de protéger le milieu aquatique.
Avec un effectif de 450 personnes lagence gère un budget annuel de 35OMiIIons dEuros.
Un Comité de Bassin constitué dinstances collégiales, représentants de collectivités, dusagers, de miùeux socioprofessionnels et des services de létat fait office de « Parlement ». Un Conseil dadmmistration, issu du Comité de Bassin est en charge de lensemble des dossiers.
Formes principales dinterventions définissent la mission de lAgence de lEau
La perception des redevances
Lattribution daides
Le soutien à des actions danimation
Limplication dans la connaissance et la diffusion dinformations Plusieurs types de redevances sont perçues
Sur la pollution domestique qui sert à financer lassainissement collectif
Sur la pollution industrielle concernant les établissements à lorigine de rejets polluants et celles des élevages visant à lutter contre la pollution engendrée par les déjections animales.
Dérivation (hydroélectricité)
Redevance de prélèvement Les demandes daides.
Elles sont instruites au niveau des délégations (Besançon, Lyon, Marseille, Montpellier) par des chargés daffaires sappuyant sur les services de lagence en concertation avec les acteurs locaux, conseils généraux, régionaux, syndicats ou communautés de communes etc.. finalement traitées par le comité de bassin
Lensemble des actions de lagence est contenu dans son 8ème programme 2003-2006
Quen est-il de la représentation des usagers au sein de lagence?
De ce que nous avons pu constater lors de cette réunion , un seul représentant, appartenant dailleurs au conseil dadministration, semblait parfaitement au courant du fonctionnement de lagence et du contenu des dossiers traités. Les deux autres issus de lassociation UFC « Que Choisir », ne nous ont pas particulièrement convaincus de leur implication au sein de cet organisme.
Il semblerait que la direction de cette agence soit assez ouverte à lélargissement de la représentation de associations dusagers.
Pour ce qui nous concerne, si nous devions postuler en qualité de représentants dusager, nous devrions le faire auprès de lagence « Loire-Bretagne » dont le siège se trouve à Orléans. A noter que les frais de déplacements des représentants sont pris en charge par lagence.
Gabriel MASSARD
~EC'AU
Il y a IEvangile selon Matthieu et celles de Marc, Paul et Jean. Il en est de même sur linterprétation de la démocratie . Quon en juge.
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Dans notre bulletin doctobre,2003, nous rendions compte de notre exclusion de la commission consultative municipale des setvices publics. Le prétexte invoqué: Eau et Set-vice Public était spécialiste et la ville voulait des associations généralistes, soi-disant capables dintervenir dans tout ce qui concerne les services publics.
Depuis, notre obstination na pas cessé. De par la loi, St Etienne Métropole devait avoir aussi une commission consultative des services publics. Par lettre du 18février 2003, nous demandions au Président de cette communauté, la création de cette commission et nous posiOnS notre candidature en transmettant nos nouveaux statuts prouvant que nous étions bien une association généraliste (de Eau Service Public, nous sommes devenu Eau et Service$ Public~.J.
Le 2 mars 2004, nous avons à nouveau écrit au Président de St Etienne Métropole pour réaffirmer notre intention de participer à la commission consultative, en nous étonnant davoir appris par une information provenant dune autre source, quelle avait été créée sans que nous en soyons informé.
Le 7 avril 2004, nous envoyons un nouveau courrier pour signaler navoir reçu aucune réponse et que, dans la commission mise en place figuraient des associations très spécialistes (entre autres, celle soccupant du droit des piétons).
Le 20 avril 2004, nous a/et-tons le Préfet de cette discrimination en lui demandant son avis. Celui-ci nous a répondu le 25 mai quil saisissait cet Etablissemeflt communautaire pour lui faire part de nos remarques. Et comme par hasard, le 5 mai, Miche! THIOLLIERE se fendait dune lettre pour nous expliquer le souci des élus métropolitainS davoir, au sein de cette commission, des associations reconnues pour leur compétence et leur expérience. En refusant notre candidature, il nous fait savoir que nous navons ni lune ni lautre.
Tout cela au nom de la démocratie. La loi est appliquée à son minimum et le maire veut bien discuter sous deux conditions: avoir la majorité et seulement avec ceux qui sont daccord avec lui, ou tout au moins qui ne ferons pas de vague. Nos lecteurs devront en tenir compte dans les occasions qui se présenteront pour lui faire savoir notre désapprobation et surtout nous vous demandons de donner ces informations à votre entourage.
Comme nous n ~bandons pas notre combat, nous prenons au mot le Premier adjoint qui, en justifiant son refus de nous convier aux délibérations de la commission consultative de la ville, nous informait de la possibilité de nous exprimer dans le cadre du collectif de leau qui, daprès lui, continuera à se réunir périodiquement (1).
Cest pourquoi nous avons demandé le 17 mai 2004 à M. BARBIER, lélu en charge du dossier eau et assainissement la réunion de ce collectif tombé dans loubli depuis juin 2002. Nous attendons la réponse si toutefois elle arrive. Nous sommes têtus comme...
LEAUBSTINE (Roger FIASSON)
1) Ce collectif Informel regroupe plusieurs associations dont certaines ont été retenues pour la commission consultative
EAU ET SERVICES PUBLICS INFORME
Nous avons travaillé avec les municipalités de Roche-la-Molière
ou nous siégeons à la commission consultative des services publics,
de St- Genest- Lerpt pour la renégociation du contrat avec la minorité
municipale de Saint-St Rambert, avec lAmicale Laïque de Côte-Chaude
ou nous avons expliqué au groupe femmes (12 personnes) le processus de
fabrication du prix de leau et les arnaques de la S.S.E.