Pour cela il suffirait que le Tribunal Administratif de Lyon veuille bien enfin
se pencher sur notre recours de septembre 1997, demandant lannulation
de la délibération municipale n° 403 du 7/7/97 approuvant
lavenant n°8 au contrat de concession de leau.
Rappelons que cet avenant a intégré de manière définitive
la redevance dutilisation du domaine public ainsi que la formule de dégressivité
(formule par laquelle la ville de St Etienne soctroie une réduction
de 70%, faisant ainsi payer par lusager ce qui devrait lêtre
par le contribuable).
Nos arguments sont aujourdhui dautant plus fondés que nous
constatons leur prise en considération au niveau des ébauches
de projet de la loi sur leau qua mis en route le ministère
de lenvironnement.
Dans sont rapport de janvier 1997 au Président de la République
la Cour des Comptes déclarait dailleurs:
« La pratique des redevances doccupation du domaine publîc
Fortement encadrée par la loi du 29 ianvier 1993, avant dêtre purement et simplement interdite par la loi du 8 février 1995. la pratique du droit dentrée subsiste néanmoins sous la forme fallacieuse de redevance doccupation du domaine public capitalisée, telle que celle payée à la commune du MONT-DORE (Puy de Dôme) en 1995 par SCET-Environnement.
Cette redevance se présente aujourdhui comme un véritable
« succédané » de droit dentrée.
Liée à l'utilisation. par le délégataire. de la
voirie communale sous laquelle sont enfouis les réseaux. cette redevance
trouve sa justification apparente dans les avantages quil tire lui-même
de cette occupation et les sujétions qui en résultent pour la
ville. Toute lambiguïté résulte de la juste évaluation
de cette redevance, sous le contrôle du juge administratif
Il est significatif quà SAINT-ETIENNE les mêmes avenants aux contrats de délégation aient prévu. simultanément en 1995. la suppression des droits dentrée et redevances initialement prévues et leur remplacement par diverses redevances dont une redevance doccupation du domaine public, calculée par référence au tarif de droit commun (17 F le mètre linéaire) égale à 12 334 000 F pour le service de leau et 10944 000F pourle service de lassainissement, et représentant plus du tiers de la valeur annuelle damortissement des droits dentrée ».
Ces éléments, sils étaient effectivement enlevés du mode de calcul du prix de leau, entraîneraient une baisse que nous avons estimée à plus de 5 F par m3. Notre argumentation na rien dutopique elle en appelle au bon sens et au respect des règles.
Nous oeuvrons pour participer à lactuel projet de la loi sur leau et si nous déplorons la forme de réponse assez négative que nous avons reçu de la part de Madame la Ministre Dominique Voynet qui nous renvoie auprès de représentants dassociations au sein des agences de bassin, nous nen continuons pas moins notre action pour nous faire entendre et participer.
Le problème de la gestion de leau en France est loin dêtre réglé. Il sagit là dun des grands problèmes de Société qui nous est proposé. Il appelle à la réflexion sur ce que nous voulons faire de la notion de service public. Voulons-nous laisser faire ou au contraire allons-nous défendre cette valeur fondamentale républicaine?
A chacun de nous de prendre ses responsabilités. Pour notre part, nous sommes quelques uns à avoir choisi de continuer ce combat.
En espérant que nombreux seront ceux qui nous rejoindrons.